Préambule

Des chirurgies génitales peuvent être pratiquées pour plusieurs raisons. Si la chirurgie est faite pour changer l’apparence d’une ou de plusieurs parties génitales (grandes lèvres, petites lèvres, clitoris, vagin), on parle de chirurgie génitale esthétique. En revanche, si la chirurgie est réalisée pour pallier à un inconfort ressenti lors de la pratique d’un sport ou de relations sexuelles, pour changer de sexe ou pour réparer des mutilations sexuelles féminines (pratiques qui consistent à couper et à enlever des parties des parties génitales extérieures de la femme à des fins non-médicales), il s’agit de chirurgie génitale reconstructive.

Plusieurs des interventions discutées sur ce site n’ont pas une visée qu’esthétique, car certaines d’entre elles auraient pour fonction d’augmenter le plaisir sexuel. Cependant, peu de données scientifiques prouvent qu’elles augmentent effectivement la satisfaction sexuelle. L’opinion de Dre Céline Bouchard, chirurgienne et co-signatrice des Lignes directrices de la SOGC [1], qui a accepté de répondre à nos questions, est sans équivoque :

Moi, je ne pense pas qu’on puisse augmenter le plaisir sexuel par des chirurgies esthétiques. Vraiment pas. Aucune preuve de ça. 


[1] La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Déclaration de principe de la SOGC. Chirurgie esthétique génitale chez la femme. Journal d’obstétrique et gynécologie du Canada. Décembre 2016. https://www.jogc.com/article/S1701-2163(16)39671-2/fulltext

Plaisir sexuel féminin, un grand tabou 

Dans une enquête approfondie sur la sexualité féminine réalisée auprès de nombreux spécialistes en la matière, la journaliste scientifique Élisa Brune explique que le plaisir féminin passe surtout par le clitoris, cet organe presque entièrement enfoui dans leur corps. Preuve d’un grand tabou, son anatomie exacte n’a été révélée qu’en 1998, précise Dre Odile Buisson dans cette vidéo sur l’anatomie du clitoris. La chercheure Odile Fillod pour sa part en évoque les raisons dans une conférence TED : « parler du clitoris revient à s’aventurer sur le terrain moralement glissant du plaisir sexuel déconnecté de la reproduction ». Et d’ajouter : « c’est donc aussi un contexte social hétéronormatif et inégalitaire qui fait que le clitoris reste méconnu. Le problème c’est que réciproquement, cette méconnaissance laisse la place à des idées fausses qui confortent le sexisme avec son cortège d’inégalités et d’autres conséquences néfastes. »

Ces considérations mettent peut-être un terme, enfin, au concept d’orgasme clitoridien versus vaginal cher à Sigmund Feud, puisque le plaisir proviendrait bel et bien du clitoris, avec un accès externe ou interne. Mais il y a plus. En effet, ce serait toute la zone clito-urétro-vaginale qui serait activée lors de l’orgasme. Des femmes paraplégiques sans aucune sensibilité au niveau du clitoris peuvent expérimenter de véritables orgasmes avec la stimulation profonde du vagin et du col de l’utérus grâce à l’activation du nerf vague ventral… rien de moins.

Au final, rappelons que chaque femme est différente. Et soulignons que l’ensemble du corps est érogène et que la sexualité touche l’être dans sa globalité.

Cette planche anatomique a été élaborée par La CORPS féministe (illustration de Marie Dauverné) dans le cadre de la publication de Corps accord : guide de sexualité positive

Un point sur les mutilations génitales féminines (MGF)

Les mutilations génitales féminines (MGF) sont considérées comme une violation des droits des jeunes filles et des femmes. Elles sont le plus souvent pratiquées sur des jeunes filles (enfants et adolescentes) dans certaines régions de l’Afrique, de l’Asie et de Moyen-Orient et chez les immigrants de ces régions. Les MGF sont le plus souvent pratiquées par des « exciseuses » traditionnelles, mais dans certains endroits, elles sont pratiquées par des professionnel.le.s de la santé. Dans tous les cas, ces pratiques sont dénoncées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des organisations non gouvernemenales.

Les MGF sont classées en quatre catégories par l’OMS [2]:

  1. Clitoridectomie : le fait d’enlever totalement ou en partie le clitoris (partie externe).
  2. Excision : le fait d’enlever le clitoris et les petites lèvres de la vulve, avec ou sans l’enlèvement des grandes lèvres.
  3. Infibulation : le fait de rétrécir le vagin en coupant et en repositionnant les petites ou les grandes lèvres de la vulve, avec ou sans clitoridectomie.
  4. Toutes les autres interventions néfastes (par exemple: piquer, percer, inciser, racler, cautériser) faites aux organes génitaux féminins dans un but autre que médical.

Dans certains écrits, des rapprochements sont présentés entre les MGF et la chirurgie géniale féminine. Qu’est-ce que qui les distingue? Quelles seraient leurs points communs? Cette question est discutée dans cet article.


[2] Organisation mondiale de la santé. Les mutilations sexuelles féminines. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/female-genital-mutilation

Cette planche anatomique a été élaborée par La CORPS féministe (illustration de Marie Dauverné) dans le cadre de la publication de Corps accord : guide de sexualité positive

Chirurgie esthétique génitale: une pratique en hausse

Plusieurs phénomènes peuvent expliquer cette hausse, comme l’augmentation du rasage et de l’épilation des poils au niveau du pubis et de la vulve, qui rendent leurs contours plus visibles. Mais pourquoi ces pratiques épilatoires ont-elles connu cette augmentation fulgurante? D’après Dre Bouchard, il s’agit d’abord et avant tout d’un « problème culturel » qui concerne « la définition de la norme de beauté ». Depuis une vingtaine d’années, « une grande mode américaine chez les femmes est de s’occuper de leur apparence sexuelle au niveau vulvo-vaginal ». Selon elle, il est exceptionnel que la vulve d’une femme soit « anormale », c’est pourquoi elle nomme la pornographie et des informations trompeuses véhiculées sur l’Internet comme causes principales de l’augmentation des chirurgies génitales esthétiques. En effet, ces chirurgies sont souvent annoncées comme pouvant améliorer la satisfaction sexuelle ou redonner une apparence « normale » aux parties génitales féminines. Qu’est-ce qui est normal? Il n’existe pas de norme médicale, affirme la Dre Bouchard.

Selon l’International Society of Aesthetic Plastic Surgery (ISAPS), les interventions de labiaplastie, un type de chirurgie esthétique génitale, ont augmenté d’environ 35% entre 2014 et 2018 dans le monde. En 2018 [3], près de 14 000 labiaplasties ont été pratiquées aux États-Unis en 2018.

Il n’existe malheureusement pas de chiffres pour le Québec et le Canada, mais ces chirurgies seraient aussi en forte hausse dans la province, particulièrement depuis une quinzaine d’années [4].


[3] International Society of Aesthetic Plastic Surgery. ISAPS International Survey on Aesthetic/Cosmetic Procedures Performed in 2018. https://www.isaps.org/wp-content/uploads/2019/12/ISAPS-Global-Survey-Results-2018-new.pdf

[4] Elisa Cloutier et Camille Garnier. 7 janvier 2019. Les chirurgies du sexe féminin ont la cote. Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2019/01/07/les-chirurgies-du-sexe-feminin-ont-la-cote


Avant d’avoir recours à une chirurgie génitale

Avant d’avoir recours à une chirurgie génitale, il est important de se demander quelles raisons motivent votre décision. Est-ce pour des raisons de confort? Pour des raisons esthétiques? Parce qu’on pense que ça peut améliorer sa confiance au niveau sexuel? Pour faire plaisir à un partenaire? Une consultation préalable en sexologie pourrait vous aider à y voir plus clair. La chirurgienne ou le chirurgien devrait s’assurer que vous ne souffrez pas d’anxiété, de dépression, d’un trouble de dysmorphie corporelle (préoccupations concernant un défaut mineur ou imaginaire sur une partie du corps qui affectent la qualité de vie) ou de pression d’une autre personne avant de faire l’intervention.

Pour toute chirurgie esthétique, vous devriez poser des questions à la chirurgienne ou au chirurgien au sujet de sa formation et de son expérience afin de vous assurer qu’il ou elle est habitué.e à faire le type de chirurgie demandé.


Qu’en est-il vraiment?

Il existe peu ou pas de données qui prouvent que ces chirurgies augmentent la satisfaction sexuelle ou la fréquence des orgasmes, ni qui confirment quels en sont les bénéfices et les risques réels. Les bénéfices seraient peut-être surtout psychologiques. En fait, puisque les parties génitales comportent beaucoup de terminaisons nerveuses, les petites lèvres et le clitoris en particulier, la chirurgie pourrait même avoir l’effet inverse en insensibilisant les tissus. De plus, rappelons qu’il n’existe pas de vulve « normale ». Toutes les vulves sont différentes, que ce soit au niveau de la taille, de la forme et de la couleur. Il est normal que la vulve change lors de différentes étapes de la vie, comme la puberté, la grossesse et la ménopause [5] [6].


[5] The American College of Obstetricians and Gynecologists. ACOG Committee Opinion. Elective Female Genital Cosmetic Surgery. Janvier 2020. https://journals.lww.com/greenjournal/FullText/2020/01000/Elective_Female_Genital_Cosmetic_Surgery__ACOG.46.aspx

[6] La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Déclaration de principe de la SOGC. Chirurgie esthétique génitale chez la femme. Journal d’obstétrique et gynécologie du Canada. Décembre 2016. https://www.jogc.com/article/S1701-2163(16)39671-2/fulltext


Les types de chirurgies esthétiques génitales

La chirurgie esthétique génitale comprend plusieurs interventions, chacune ciblant une région anatomique génitale particulière :

Note générale

Pour chaque type de chirurgie, le retour au travail dépend de plusieurs facteurs: votre type d’emploi, votre santé, entre autres.


Cette chirurgie, parfois appelée « nymphoplastie », vise à réduire la taille des petites lèvres. Elle peut être réalisée pour des raisons de confort, par exemple chez les femmes qui souffrent d’irritation dans les pratiques sportives ou lors de relations sexuelles. Dans ce cas, la labiaplastie, lorsque réalisée par un ou une gynécologue, peut être remboursée par la RAMQ. Cependant, si elle est faite pour uniquement des raisons esthétiques, la labiaplastie n’est pas couverte par la RAMQ [7].

La labiaplastie peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale avec sédation (injection de médicaments qui vise à détendre la patiente). L’intervention dure généralement entre 30 et 45 minutes. Vous devrez vous abstenir d’avoir des relations sexuelles et d’utiliser des tampons pendant 4 à 6 semaines après l’intervention. Pour réduire l’enflure, on peut vous recommander de mettre de la glace à intervalles réguliers. L’enflure peut persister jusqu’à 6 mois après l’intervention [8]. La majorité des patientes retournent au travail après une semaine [9]. Les petites lèvres ayant beaucoup de terminaisons nerveuses, la chirurgie peut affecter les sensations sexuelles.


[7] Elisa Cloutier et Camille Garnier. 7 janvier 2019. Les chirurgies du sexe féminin ont la cote. Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2019/01/07/les-chirurgies-du-sexe-feminin-ont-la-cote

[8] American Society of Plastic Surgeons. What is a labiaplasty? https://www.plasticsurgery.org/cosmetic-procedures/vaginal-rejuvenation/labiaplasty

[9] Ibidem

Risques spécifiques [10]

En plus des complications et des effets secondaires liés à n’importe quelle intervention chirurgicale, la labiaplastie comporte des risques particuliers:

  • Saignements
  • Sur-résection (coupe/ablation excessive de tissu)
  • Cicatrices
  • Sécheresse chronique
  • Douleur lors de relations sexuelles
  • Asymétrie des petites lèvres
  • Changement de couleur des petites lèvres
  • Perte ou augmentation de sensation
  • Nécrose (mort) des tissus le long de la cicatrice
  • Hématome (bosse causée par l’accumulation de sang suite à la rupture de vaisseaux sanguins)
  • Complications qui nécessitent d’autres chirurgies

[10] Better Health, Department of Health & Human Services, State Government of Victoria, Australia. Cosmetic genital surgery – labiaplasty and phalloplasty. Janvier 2019. https://www.betterhealth.vic.gov.au/health/ConditionsAndTreatments/cosmetic-genital-surgery-labiaplasty-and-phalloplasty


Cette chirurgie vise à réduire, ou au contraire, à augmenter la taille des grandes lèvres, selon le cas. La réduction des grandes lèvres peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale avec sédation (injection de médicaments qui vise à détendre la patiente). Lors de la chirurgie, un croissant de peau est enlevé de la portion intérieure de la lèvre, puis la plaie est refermée avec des points de suture résorbables (fondants). Vous devrez vous abstenir d’avoir des relations sexuelles et d’utiliser des tampons pendant 4 à 6 semaines après l’intervention. Pour réduire l’enflure, on peut vous recommander de mettre de la glace à intervalles réguliers. L’enflure peut persister jusqu’à 6 mois après l’intervention. La majorité des patientes retournent au travail après une semaine [11].


[11] American Society of Plastic Surgeons. What is a labia majoraplasty? https://www.plasticsurgery.org/cosmetic-procedures/vaginal-rejuvenation/labia-majoraplasty

Risques spécifiques

En plus des complications et des effets secondaires liés à n’importe quelle intervention chirurgicale, la chirurgie des grandes lèvres comporte des risques particuliers:

  • Saignements
  • Hématome (bosse causée par l’accumulation de sang suite à la rupture de vaisseaux sanguins)
  • Infection
  • Cicatrices
  • Sur-résection (coupe/ablation excessive de tissu)
  • Enflure

L’augmentation des grandes lèvres est réalisée sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale avec sédation (injection de médicaments qui vise à détendre la patiente). Elle consiste à injecter du gras provenant d’une autre partie du corps ou de l’acide hyaluronique.

Augmentation des grandes lèvres par injection de gras

Le gras est récolté par liposuccion avant d’être injecté dans les grandes lèvres. Puisqu’une partie du gras injecté (jusqu’à 50%) sera absorbé par le corps, il est possible que vous deviez subir des injections à plusieurs reprises pour obtenir le résultat que vous désirez. Vous pourrez retourner au travail après environ 1 ou 2 jours [12], mais vous devrez éviter d’avoir des relations sexuelles et de faire de l’exercice physique pendant 4 à 6 semaines [13].


[12] AEDIT. Labia augmentation with fat transfer. https://aedit.com/procedure/labia-augmentation-with-fat-transfer

[13] Ibidem

Risques spécifiques [14]

En plus des complications et des effets secondaires liés à n’importe quelle intervention chirurgicale (y compris ceux de la liposuccion), la chirurgie des grandes lèvres comporte des risques particuliers:

  • Apparition de kystes de gras palpables
  • Asymétrie des grandes lèvres
  • Infection
  • Injection de trop de gras, rendant les grandes lèvres plus visibles et le port de vêtements serrés inconfortable

[14] Triana L. (2020) Labia Majora Augmentation. In: Aesthetic Vaginal Plastic Surgery. Springer, Cham

Augmentation des grandes lèvres par injection d’acide hyaluronique

Vous pourrez recommencer vos activités immédiatement après l’intervention [15].


[15] AEDIT. Labia Augmentation with Hyaluronic Acid Fillers. https://aedit.com/procedure/labia-augmentation-with-hyaluronic-acid-fillers

Risques spécifiques 

  • Nécrose (mort) du tissu près du site d’injection
  • Embolie (caillot sanguin)
  • Infection
  • Réaction allergique
  • Inflammation chronique

La réduction du capuchon du clitoris peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale avec sédation (injection de médicaments qui vise à détendre la patiente). Cette intervention est souvent faite en même temps que la labiaplastie. Vous pourrez retourner au travail 2-3 jours après l’intervention, mais vous devrez vous abstenir d’avoir des relations sexuelles et de faire de l’exercice physique pendant environ 4 semaines après l’intervention [16].

Voici une vidéo informative et amusante sur le clitoris.


[16] AEDIT. Clitoral Hood Reduction. https://aedit.com/procedure/clitoral-hood-reduction

Risques spécifiques [17][18]

En plus des complications et des effets secondaires liés à n’importe quelle intervention chirurgicale, la réduction du capuchon du clitoris comporte des risques particuliers:

  • Saignements
  • Cicatrices
  • Infection
  • Hématomes (bosse causée par l’accumulation de sang lorsque des vaisseaux sanguins sont endommagés)
  • Hypersensibilité
  • Gland du clitoris endommagé
  • Sur- ou sous-résection (trop ou pas assez de tissu enlevé)

[17] American Society of Plastic Surgeons. What is a clitoral hood reduction? https://www.plasticsurgery.org/cosmetic-procedures/vaginal-rejuvenation/clitoral-hood-reduction

[18] The American College of Obstetricians and Gynecologists. ACOG Committee Opinion. Elective Female Genital Cosmetic Surgery. Janvier 2020. https://journals.lww.com/greenjournal/FullText/2020/01000/Elective_Female_Genital_Cosmetic_Surgery__ACOG.46.aspx


Cette intervention vise à resserrer le vagin. Elle est parfois faite avec une périnéoplastie. Lors de la vaginoplastie, les tissus sont resserrés avec des points de suture sous la peau. La peau elle-même est refermée avec des points de suture et l’excès de peau, si présent est enlevé. L’urètre, la vessie, le clitoris et les intestins sont tous très près du vagin. Ainsi, une chirurgie du vagin risque de nuire à ces organes [19]. Selon certaines sources, elle pourrait aussi provoquer des complications lors de l’accouchement [20].

Vous pourrez retourner au travail après une ou deux semaines, mais vous ne pourrez pas avoir de relations sexuelles ou porter un tampon pendant environ 8 semaines après l’intervention. Selon le niveau de resserrement, vous devrez peut-être utiliser des dilatateurs [21].


[19] La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Déclaration de principe de la SOGC. Chirurgie esthétique génitale chez la femme. Journal d’obstétrique et gynécologie du Canada. Décembre 2016. https://www.jogc.com/article/S1701-2163(16)39671-2/fulltext

[20] Milly MacMahon. 24 avril 2018. La quête du « vagin parfait ». https://www.vice.com/fr_ca/article/paxzab/la-quete-du-vagin-parfait

[21] https://www.plasticsurgery.org/cosmetic-procedures/vaginal-rejuvenation/vaginoplasty

Risques spécifiques

En plus des complications et des effets secondaires liés à n’importe quelle intervention chirurgicale, la vaginoplastie comporte des risques particuliers:

  • Infection
  • Saignements
  • Douleur
  • Fistule (canal entre deux espaces ou organes creux)
  • Déhiscence de plaie (réouverture d’une plaie)
  • Douleur lors de relations sexuelles

Le périnée se situe dans l’entrejambe, entre l’entrée du vagin et l’anus. Il est constitué de muscles, de tissus et de ligaments. La périnéoplastie est une intervention qui vise à réduire la grosseur de l’entrée du vagin. En elle-même, elle risque peu d’augmenter votre plaisir sexuel, car celui-ci est généralement causé par la friction dans le vagin ou sur le clitoris.

Cette chirurgie est faite sous anesthésie générale. Globalement, elle consiste à faire une coupure au niveau du périnée, à enlever du tissu, puis à le recoudre avec des points de suture. Ceux-ci sont retirés 10 à 15 jours après la chirurgie.

Après l’intervention, vous devrez porter des sous-vêtements de coton et éviter de porter des pantalons serrés pendant environ 8 jours, et vous devrez éviter les relations sexuelles et l’activité physique pendant 4 à 6 semaines.


[22] Triana L. (2020) Perineoplasty. In: Aesthetic Vaginal Plastic Surgery. Springer, Cham

Risques spécifiques

En plus des complications et des effets secondaires liés à n’importe quelle intervention chirurgicale, la périnéoplastie comporte des risques particuliers.

  • Douleurs lors de relations sexuelles, notamment si l’entrée du vagin est trop petite ou à cause de la cicatrice
  • Déhiscence (réouverture de la plaie)

L’hymen est un morceau de muqueuse qui bloque partiellement l’entrée du vagin. L’hymen peut se rompre pour plusieurs raisons : lors d’une première relation sexuelle, à cause de la pratique d’un sport ou du port d’un tampon. Certaines femmes demandent une hyménoplastie pour « recréer » leur virginité. Il est important de comprendre que la reconstruction de l’hymen ne les rend pas vierges de nouveau.

L’intervention ne peut être faite que si des morceaux d’hymen sont présents, car sinon des cicatrices douloureuses peuvent se former à l’entrée du vagin. Les contours des morceaux d’hymen sont d’abord coupés, puis ils sont recousus ensemble avec des points de suture résorbables (fondants). Il faut noter que les morceaux d’hymen sont très sensibles et donc que vous pourrez ressentir beaucoup de douleur après l’intervention. 

Vous devrez attendre environ 4 semaines avant d’avoir une relation sexuelle ou faire de l’exercice physique. Selon les sources, on peut retourner au travail après une ou plusieurs journées après l’opération.


[23] Triana L. (2020) Perineoplasty. In: Aesthetic Vaginal Plastic Surgery. Springer, Cham

Risques spécifiques

En plus des complications et des effets secondaires liés à n’importe quelle intervention chirurgicale, l’hymenoplastie comporte des risques particuliers:

  • Déhiscence de plaie (réouverture d’une plaie)
  • Douleur intense

Le mont du pubis forme un triangle bombé, naturellement recouvert de poils, au niveau du bas-ventre. La diminution du mont du pubis vise à le rendre moins saillant en enlevant de la graisse sous la peau (par liposuccion) ou de la peau (par chirurgie), selon le cas, notamment après une perte de poids très importante. L’intervention peut être faite sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale avec sédation (injection de médicaments qui vise à détendre la patiente). Si on enlève de la peau, il est possible qu’on vous installe un drain pour quelques jours, afin de laisser s’écouler les fluides qui peuvent s’accumuler sur le lieu de la chirurgie.

Après l’intervention, vous devrez éviter de faire de l’activité physique pendant 2 à 6 semaines et vous serez en convalescence pendant environ une semaine.


[24] American Society of Plastic Surgeons. What is a monsplasty? https://www.plasticsurgery.org/cosmetic-procedures/vaginal-rejuvenation/monsplasty

Risques spécifiques

  • Saignements
  • Hématome
  • Infection
  • Cicatrices

Le point G se situerait à environ 5 à 8 centimètres de l’entrée du vagin, sur la face qui donne vers le devant du corps (paroi antérieure du vagin). La journaliste scientifique Élisa Brune qui a réalisé une vaste enquête sur la sexualité féminine auprès des médecins, sexologues et autres spécialistes précise que « le seul candidat pour expliquer le point G, c’est le clitoris, mais le clitoris complet, qui fait 10 à 12 cm, avec sa double arche, ses piliers et ses bulbes, toutes structures érectiles qui gonflent de 30% durant l’excitation. » Il ne s’agirait pas tant d’un « point » que d’une zone. D’après Pierre Foldès, chirurgien du clitoris et Odile Buisson, gynécologue spécialiste du point G, celui-ci « correspond à la fourche du clitoris, qui enjambe le vagin, ainsi qu’on le voit à l’échographie. » [26]

Le point G existe-t-il et est-il une source d’excitation sexuelle? Bien que cette question soit encore sujette à débat, des interventions existent pour « augmenter » le point G et, incidemment, le plaisir sexuel. À noter qu’il s’agit d’une intervention controversée, qu’il existe peu ou pas de littérature scientifique sur le sujet et que son effet sur l’augmentation du plaisir sexuel et de la fréquence des orgasmes n’est pas prouvé.

L’augmentation du point G se fait en injectant de la graisse, de l’acide hyaluronique ou du collagène, ce qui aurait pour effet d’augmenter sa surface pendant quelques mois seulement. L’injection se fait sous anesthésie locale [27]. Rappelons que cette technique n’a pas été éprouvée et que le risque de se faire faire une injection en quantité inadéquate ou au mauvais endroit par une ou un chirurgien non formé et sans expérience existe. Une injection mal placée peut provoquer un blocage urinaire temporaire, explique le médecin Paul Benet à la journaliste précitée. Le principal bénéfice de cette intervention serait d’aider une femme à découvrir où ce situe cette zone, après une ou plusieurs injections. Ce serait non pas la sensibilité, mais l’accessibilité de la zone qui augmenterait, précise le même interlocuteur. Au final, pourquoi ne pas en faire l’exploration par soi-même? Cette question demeure taboue.


[25] Bachelet, J. T., Mojallal, A., & Boucher, F. (2014, October). Chirurgie génitale féminine, les techniques d’amplification du point-G–État de la science. In Annales de Chirurgie Plastique Esthétique (Vol. 59, No. 5, pp. 344-347). Elsevier Masson.

[26] Elisa Brune, La révolution du plaisir féminin: Sexualité et orgasme, Paris, Éditions Odile Jacob, p. 30

[27] American Society of Plastic Surgeons. What are the ‘O’ and the ‘G’ shots? https://www.plasticsurgery.org/cosmetic-procedures/nonsurgical-vaginal-rejuvenation/shots

Risques spécifiques

  • Infection